(Agence Ecofin) - Le changement climatique fait peser un risque « extrême » sur deux tiers des villes africaines, en raison de la hausse de la population et de l’important déficit d’infrastructures dont elles souffrent, selon une étude publiée par le cabinet de conseil en gestion des risques Verisk Maplecroft.
Intitulée « Climate Change Vulnerability Index 2018 » (Indice de vulnérabilité au changement climatique 2018), cette étude a fait ressortir que la capitale centrafricaine (Bangui), la capitale du Liberia (Monrovia) et la ville de Mbuji-Mayi, en République démocratique du Congo, sont les trois villes les plus à risque.
Au total, huit villes africaines figurent dans les dix les plus à risque, dont Kinshasa où les 13,2 millions d'habitants sont déjà régulièrement victimes notamment d'inondations.
L’étude, qui utilise une cinquantaine de données existantes comme les modèles climatiques, les facteurs économiques et les projections démographiques, pointe la hausse de la population urbaine et les problèmes auxquels font déjà face les mégalopoles africaines, comme le manque d'accès à l'eau potable ou l'habitat.
Elle rappelle dans ce cadre que 86 des 100 villes mondiales à la croissance démographique la plus importante se trouvent en Afrique.
Par ailleurs, le rapport de Verisk Maplecroft révèle que certaines villes les plus peuplées de la planète, comme New Delhi, Bombay, Mexico, Karachi, ont un « risque élevé » de voir le changement climatique infliger des dommages à leurs économies et leurs populations.
A l'opposé, les villes britanniques de Glasgow, Belfast et Edimbourg sont les trois les moins à risque à l’échelle planétaire.
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