(Agence Ecofin) - En Egypte, le feuilleton sur l’ergot de blé se poursuit. Après la décision d’un tribunal en juin dernier en faveur du rétablissement d’une politique de tolérance zéro au champignon, c’est au tour d’une cour administrative d’aller dans ce sens.
Cette décision a été rendue hier et fait suite à la poursuite judiciaire engagée l’année dernière par l’avocat Tarek El-Awady contre le premier ministre égyptien et les ministres de l’agriculture, de la santé, de l’approvisionnement.
Pour justifier sa position, l’institution judiciaire met en avant une invalidité du décret du premier ministre publié en novembre dernier qui soumettait toutes les cargaisons destinées à l’Egypte à une norme de 0,05% d’ergot de blé.
En effet, explique-t-elle, la primature n’était pas une autorité compétente pour légiférer sur des dispositions réglementaires relatives aux importations de produits agricoles. « Si le premier ministre a promulgué le décret l’année dernière, le jugement d’aujourd’hui l’annule et ordonne la suspension d’importation de cargaisons de blé contenant un pourcentage quelconque d’ergot, que ce soit maintenant ou dans le futur.», indique à Reuters, Tarek El-Awady qui ajoute que le gouvernement devrait donner effet à cette décision même en cas d’appel.
Globalement, ce nouvel avis judiciaire est le dernier épisode de la discorde qui règne dans le pays sur la question de l’ergot depuis décembre 2015 et devrait plomber un peu plus le système d’approvisionnement en blé du pays.
Espoir Olodo
Bruxelles, Belgique - Paying More for a Sustainable Cocoa.