(Agence Ecofin) - Les exportateurs de blé russes désirent fournir le marché algérien. D’après Yulia Melano, porte-parole de l’Agence russe de contrôle (Rosselkhoznadzor), plusieurs entreprises devraient s’enregistrer, d’ici la fin de cette année, auprès de l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) et envoyer ultérieurement des échantillons pour analyse.
Cette manœuvre vise à permettre à la Russie, 4ème producteur et premier exportateur mondial de blé, de tirer profit de la consommation algérienne, la troisième plus forte au monde, derrière celle de l’Egypte et de l’Indonésie.
Elle devrait également permettre au pays de faire de l’ombre à la France qui fournit actuellement la moitié des importations totales de blé de l’Algérie.
S’ils reconnaissent que les importations russes seraient plus intéressantes du point de vue économique pour l’Algérie, en raison d'une meilleure compétitivité, plusieurs négociants indiquent que l’Algérie devra augmenter son taux acceptable de grains punaisés à 0,5% contre 0,1% actuellement.
« La question n’est pas de savoir si oui ou non l’OACI modifiera ses exigences pour les grains punaisés, mais quand », estime un autre négociant ayant requis l’anonymat.
Pour rappel, l’Algérie a produit 3,94 millions de tonnes de blé en 2017/2018.
Espoir Olodo
Meknès, Maroc.