(Agence Ecofin) - La durabilité dans le secteur du cacao ne sera qu’un vain mot si les exploitants ne s’arrogent pas une part plus importante de la manne financière générée dans la chaîne de valeur mondiale (CVM) du produit. C’est ce qu’a indiqué Mamadou Sangafowa Coulibaly (photo), ministre ivoirien de l’Agriculture.
S’exprimant en marge de la conférence organisée sur les perspectives pour une agriculture durable dans la coopération entre la Côte d’Ivoire et la France, le responsable rappelle que les cacaoculteurs ne perçoivent que 2% des 120 milliards $ que représente la CVM du cacao.
Pour le dirigeant, une meilleure rémunération des acteurs leur permettra non seulement d’investir dans le recrutement de la main-d’œuvre salariée, mais aussi de limiter le travail des enfants dans les plantations, pratique décriée par les organisations non gouvernementales, ces dernières années.
Soulignant la collaboration de la Côte d’Ivoire avec le Ghana afin de peser sur le marché, M. Coulibaly plaide pour une réponse structurelle de la part des parties prenantes à l’industrie du chocolat pour parvenir à cette amélioration.
« J’aimerais bien voir des tablettes de chocolat sur lesquelles les confectionneurs afficheront le pourcentage du prix revenant aux producteurs, comme par exemple 60% du tarif du produit payé par le consommateur », ajoute-t-il.
Espoir Olodo, envoyé spécial
Bruxelles, Belgique - Paying More for a Sustainable Cocoa.