(Agence Ecofin) - La fixation d’un prix plancher du cacao restera insuffisante pour permettre au Ghana et à la Côte d’Ivoire de contrôler à long terme les cours mondiaux de la fève. C’est ce qu’a confié à l’Agence Ecofin, Ifan Burgos Davies, analyste des matières premières de Fitch Solutions.
D’après le responsable, il sera difficile pour les exploitants des deux pays d’adapter leur rythme de production à celui d’évolution des besoins du marché dans la mesure où le cacaoyer peut donner des cabosses pendant environ ou plus de 20 ans.
Alors que les deux nations ont indiqué qu’elles suspendront les ventes de cacao en 2020/2021, cette décision pourrait engendrer la nécessité de stocker le cacao. Selon l’expert, cette dernière manœuvre pourrait exposer les deux pays à des pertes post-récolte significatives si elle se déroulait sur une période prolongée en raison du caractère périssable du cacao.
« Ni le Ghana, ni la Côte d’Ivoire n’a la capacité de maintenir dans les conditions d’entreposage, les températures ambiantes et sèches compte tenu de leur climat chaud et humide. La construction d’entrepôts de stockage pour emmagasiner le surplus de cacao sera en plus une affaire coûteuse.», indique le responsable.
Selon M. Davies, le Ghana et la Côte d’Ivoire gagneraient notamment à booster une transformation du cacao en poudre ou en beurre, deux ingrédients qui entrent dans la fabrication du chocolat.
Cela devrait leur permettre de s’arroger une meilleure part de la valeur de l’industrie mondiale du chocolat.
Espoir Olodo
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.