(Agence Ecofin) - Pour cinq des six filiales du groupe bancaire Bank of Africa (Côte d'Ivoire, Mali, Burkina-Faso, Bénin et Sénégal) cotées sur la BRVM, les bénéfices nets cumulés au cours du premier semestre de 2018 ont été de 29,56 milliards de FCFA (51,22 millions $). Les résultats de BOA Niger n’ont pas été intégrés car ils n’étaient pas disponibles.
Cette performance représente une hausse globale de 8,6%, comparée au résultat net (27,2 milliards de FCFA) de ces banques pour la même période en 2017. Une amélioration qui a surtout été soutenue par une réduction de 43% du coût du risque notamment dans les filiales du Sénégal (-99%), du Mali (-63%) et de Côte d’Ivoire (-37%).
Pour ces filiales, l’explication donnée a souvent été la réussite des stratégies de recouvrement de créances, mais il est difficile d’évaluer tout cela car les banques cotées sur la BRVM publient des données minimales de leurs performances financières.
Dans la perspective de l'exploitation pure, on relève toutefois que le produit net bancaire cumulé des banques analysées n'a progressé de 4%, pour atteindre 80,6 milliards de FCFA, tandis que les charges (frais généraux) ont augmenté 10,2% pour atteindre 42,15 milliards de FCFA.
Dans ce contexte, le résultat brut d'exploitation est quasi stable, mais en tendance baissière (-0,4%) à la fin du premier semestre 2018. Les plus fortes baisses sont aussi le Sénégal (-27%) et le Mali (-18%), où les coûts du risque ont le plus baissé. La Côte d'Ivoire qui est aussi une importante filiale connaît une baisse de 1% sur cet indicateur.
Deux des filiales où le coût du risque a fortement chuté sont aussi celles qui ont réalisé les meilleures marges nettes. Le bénéfice net de BOA Sénégal a ainsi bondi de 23%, tandis que celui de la Côte d’Ivoire a augmenté de 13%.
BOA Benin dont le bénéfice brut d’exploitation a affiché la meilleure progression (+19%) termine avec la plus mauvaise performance de résultat net (-7%), et on peut noter qu’elle est aussi la filiale où la réduction du coût du risque est la plus faible.
Sur la Bourse les filiales de ce groupe qui est majoritairement contrôlé par le marocain BMCE Bank of Africa affichent les meilleurs rendements de dividende à la clôture de la journée boursière du 28 novembre 2018. Mais il faut noter que cela survient en même temps qu’une baisse de la valeur boursière de plusieurs d’entre elles depuis le début de 2018.
Idriss Linge
Johannesburg, Afrique du Sud : « Faire place au changement : façonner la prochaine ère de prospérité de l’Afrique »