(Agence Ecofin) - Au 31 juin 2017, 1933 postes de travail avaient été supprimés dans le secteur des banques au Kenya, depuis l’entrée en vigueur de la loi sur le plafonnement des taux d’intérêts en août 2016. Cela représente à peu près 7% des effectifs globaux du secteur, affirme un rapport de l’Association des banques de ce pays (KBA).
En juin dernier, Barclays Bank of Kenya a remercié 130 employés dans le cadre d’un programme de départs volontaires. Equity Bank a licencié plus de 400 personnes, Standard Chartered Bank a licencié 300 employés, tandis que First Community Bank et Sidian Bank ont supprimé respectivement 106 et 108 postes.
La KBA attribue cette situation au plafonnement des taux d’intérêts, qui ne permettent plus aux banques de réaliser des marges suffisantes sur des prêts où la prise des risques est plus importante. Dans ces conditions les banques seraient obligées de réduire leurs charges d’exploitations, ce qui se traduirait par des fermetures d’agences.
Mais on ne peut s’empêcher de remarquer que la rentabilité des banques était déjà en difficulté en raison de la hausse des créances douteuses, dans un contexte où l’économie kényane fait face à d’importants défis socio-économiques. Et aussi, il y a la rude concurrence qu’imposent les opérateurs de mobile, qui sont parvenus à mettre sur pied un modèle de services financiers plus performant, basé sur les technologies.
Chamberline Moko
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