(Agence Ecofin) - Airtel Africa, qui mène actuellement un processus d'introduction sur la Bourse de Londres et éventuellement celle de Lagos, au Nigeria, a signé plusieurs accords de prêts, d'un montant global proche de 2,7 milliards $, apprend-on d'un document officiel publié par le groupe de télécommunications.
La plus importante facilité financière a été arrangée au cours du mois de mai 2019, avec le groupe Standard Chartered Bank, pour un montant global de 2 milliards $. Toujours au cours de cette période, certaines filiales d'Airtel Africa ont négocié un prêt syndiqué de 425 millions $ avec Citigroup, HSBC Bank et le sud-africain Standard Bank.
Aussi Airtel Uganda a-t-elle obtenu une restructuration de sa dette avec le groupe sud-africain Absa Bank. Elle concerne un montant de 119 millions $ dus à la fin décembre 2019, et qui sera désormais remboursable en janvier 2021. Pareillement, Airtel Nigeria s'est offert mi-juin 2019, une facilité de 50 milliards de nairas (138,6 millions $) auprès de Zenith Bank. Enfin, BAIN, la holding actionnaire majoritaire d'Airtel Africa, a négocié un prêt de 75 millions $ avec la branche londonienne de JP Morgan Chase.
Ces nouveaux emprunts devraient changer le profil débiteur d’Airtel Africa. A la fin du mois de mars 2019, le poids de sa dette avait fortement baissé, et ne représentait plus que 3 fois son résultat avant impôts, amortissement et dépréciation des actifs, contre un peu plus de 9 fois, trois ans auparavant. Ce ratio d’endettement devrait être légèrement modifié désormais
En dehors de la facilité obtenue par sa filiale ougandaise, Airtel Africa n'a pas été précise sur ce à quoi serviront les ressources mobilisées dans le cadre de ces emprunts. Le groupe entrevoit encore la fracture numérique qui subsiste en Afrique subsaharienne, comme une opportunité. Il s'est donc montré ouvert à de nouveaux investissements pour en tirer profit.
Rappelons aussi que sur les 9 prochains mois, Airtel Africa et ses filiales devront rembourser jusqu'à 900 millions $, si on écarte la restructuration de la dette obtenue pour sa filiale ougandaise. Aussi, une part des ressources mobilisées, via son ouverture de capital, servira à réduire cet endettement.
Idriss Linge
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