Pour Ecobank, les prêts consentis par son président à des entreprises qui lui sont liées, ne sont pas risqués

(Agence Ecofin) - Mercredi 17 juillet 2013 dans la matinée, des articles du Financial Times et de Bloomberg, ont indiqué que le fonds sud-africain d’investissement Public Investment Corporation, qui est le principal actionnaire d'Ecobank avec 20% des parts, a manifesté son inquiétude à propos d’un litige entre la Banque centrale du Nigeria et le PCA d'Ecobank, Kolapo Lawson (photo), au sujet de certains prêts octroyés par ce dernier à des entreprises qui lui sont liées.

Selon les informations publiées par le Financial Times et Bloomberg, la Banque centrale du Nigeria (BCN) a informé Ecobank en avril dernier que Kolapo Lawson n'avait pas respecté son engagement de rembourser une dette due à l'Asset Management Corp du Nigeria (AMCON), une entité mise en place par la BCN au lendemain du crash bancaire de 2009 en vue de soutenir les actifs non-performants des banques nigérianes.

Plusieurs enjeux sont au cœur de ce problème soulevé par les médias britanniques et américains. Pour le Nigeria la crainte sous-jacente est de devoir supporter les conséquences de créances douteuses. Pour le PIC sud-africain, la transparence est exigée parce que l’organisation est un fonds de pension qui gère les salaires de fonctionnaires sud-africains.

Le dernier enjeu concerne le groupe Nedbank d’Afrique du sud qui a formulé une option d’achat sur ETI d’ici novembre prochain.

Le groupe Ecobank Transnational Incorporated (ETI) qui est coté sur le marché financier nigérian et sur la BRVM a déclaré mercredi 17 juillet 2013 que les dettes dues par les entreprises associées au président de son Conseil d’administration restent performantes et seront remboursées, a-t-on appris d’une information rapportée par Reuters qui cite le porte-parole de la banque.

Selon Jeremy Reynolds, le montant total des dettes contractées par les entreprises liées aux PCA d’ETI, Kolapo Lawson, n’était que de 1,6 milliards de nairas (environ 7,5 millions €). La banque a aussi reçu le soutien non négligeable des analystes de la firme d’investissement russe Renaissance Capital. Celle-ci a reconfirmé son conseil « acheter » sur les titres Ecobank avec un objectif de valeur en hausse à 18,8 nairas par action, indiquant que la question liée aux prêts réalisés par le PCA de la banque panafricaine était insignifiante comparée à ses fondamentaux.

«Ce prêt représente 0,3% du portefeuille des prêts de Ecobank Nigeria  au cours du premier trimestre» ont indiqué des analystes de RenCap cités par Reuters. Soutenue par cette grande firme, ETI a aussi reçu le soutien des marchés financiers où elle est cotée.

La valeur unitaire des actions ETI qui a augmenté de 46,2% au cours des 52 dernières semaines sur le Nigerian Stock Exchange, y est restée stable à 15 nairas alors que la journée de cotation en était à 11 heures. Stabilité aussi sur la BRVM ou le titre ETI a terminé comme il a débuté à 56 FCFA.