(Agence Ecofin) - Au terme du premier semestre de son exercice fiscal 2018/2019 qui s'achève le 30 septembre, le gouvernement kényan a connu un déficit budgétaire de 86,4 milliards de shillings (KES), soit environ 808,5 millions $. Ce montant est plus important que celui de la même période en 2017 (65,1 milliards de KES) et que les prévisions pour le budget en cours (56,6 milliards de KES).
Ce creusement du déficit budgétaire tient d'une mobilisation des ressources (369,3 milliards de KES) supérieure à celle du premier trimestre de l'exercice 2017/2018 (347,2 milliards de KES), mais qui est bien plus faible que les prévisions et les objectifs de recettes que s'était fixé le gouvernement sur la période (446,6 milliards de KES).
Pour financer ce déficit, le gouvernement kényan a sollicité l'appui des banques locales à hauteur de 69,2 milliards de KES et le marché international des capitaux pour 16,1 milliards de KES. Pour les banques qui évoluent toujours dans un environnement marqué par la limitation des taux d'intérêts, c'est une belle opportunité pour améliorer les revenus.
Même si on a assisté à un repli des souscriptions aux différents titres du gouvernement au cours du mois de novembre, l'analyse croisée des performances des banques cotées kényanes par l'Agence Ecofin, montre une hausse moyenne de 3,8% de l'ensemble des revenus nets d'intérêts du secteur, à la fin des 9 premiers mois de 2018, contre une baisse de 7,3% pour la même période en 2017.
On peut estimer que les titres du gouvernement ont joué un rôle majeur dans cette performance. En effet, l'encours des investissements des banques cotées sur ces produits financiers affichait une hausse moyenne de 14,6% à la fin septembre 2018, contre seulement 10,4% pour la même période en 2017.
Idriss Linge
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