(Agence Ecofin) - L'assureur nigérian Custodian Investment (précédemment Custodian & Allied Insurance) a de nouveau débuté la journée du 17 juillet 2018 avec une baisse (-0,18%) de la valeur de son action cotée sur le Nigerian Stock Exchange, dans un volume des échanges qui atteignait plus de 10,3 millions de titres à la mi-journée.
La veille, la valorisation boursière de l'assureur a terminé sur une baisse de 9,97%, après un repli de 10% le vendredi 13 juillet précédent. Custodian n'a pas donné d'information particulière, qui puisse justifier un tel désamour du marché. Mais il n'est pas exclu qu'on puisse rapprocher ces deux situations à l'évolution de la procédure en cours avec Abraaj, un de ses investisseurs.
Dans un rapport commenté le weekend par plusieurs médias britanniques et américains, la firme PwC, qui est actuellement le liquidateur du capital investisseur, aurait indiqué, que ce dernier utilisait des actifs de certaines sociétés où il avait investi, pour obtenir des prêts sur lesquels il a connu un défaut de paiement.
Dans un communiqué publié le 27 juin 2018, Custodian Investment avait fait savoir, que la participation détenu par Abraaj dans son capital, via le fonds Aureos Africa Fund, était minoritaire et que les défis de son gestionnaire ne l'affectaient pas particulièrement. Le marché semble avoir une perception différente du problème. Une vintaine d'entreprises en Afrique sont exposées au risque de faillite d'Abraaj, a constaté Ecofin.
Rappelons que l’assureur nigérian a débuté l’année 2018 avec un premier trimestre positif. Son chiffre d’affaires pour les trois premiers mois s’achevant à la fin mars, a été de 11,4 milliards de nairas, soutenu, tant par la hausse des primes que celle des revenus de placement.
C’est mieux que les 7,6 milliards de nairas dégagés durant la même période en 2017. Malgré des provisions exceptionnelles, son bénéfice net s’est lui aussi inscrit en légère hausse, atteignant 1,9 milliard de nairas. Dans le même contexte, sa trésorerie nette à la fin du trimestre était d’un peu plus de 9 milliards de nairas, soit deux fois son niveau de la fin mars 2017.
Idriss Linge
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.