(Agence Ecofin) - Jim Yong Kim, le président du groupe de la Banque Mondiale a, lors d'une intervention mercredi 2 avril 2014 à Washington DC (Etat-Unis), déclaré que le Nigéria figurait aux yeux de cette institution comme un des pays du monde encore marqué par l'extrême pauvreté.
L'annonce peut paraître paradoxale lorsqu'on se souvient que, récemment, le Nigéria premier pays producteur africain de pétrole, grâce à une adaptation des règles de la comptabilité publique, devrait souffler à l'Afrique du Sud la place de première économie du continent noir. Son Produit Intérieur Brut qui culmine aujourd'hui à 305 milliards $, devrait connaitre une progression sensible de 10 ou 20%.
Cette disparité de perception ne manquera pas de relancer les discussions sur le paradoxe entre pays riches en ressources naturelles hébergeant cependant les populations les plus pauvre du monde. Les nouveaux chiffres de l'économie que le gouvernement de ce pays annonce pour dimanche le 6 avril 2014 ne manqueront pas de retenir l'attention.
La manne pétrolière dont dispose le Nigeria va aussi de pair avec l'extrême pauvreté qui y touche, selon les dernières statistiques officielles (2010), près de 100 millions sur une population de 170 millions de personnes.
Rappelons que le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), «une personne vit dans la pauvreté extrême si elle ne dispose pas des revenus nécessaires pour satisfaire ses besoins alimentaires essentiels».
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