(Agence Ecofin) - Après le retrait du vaccin AstraZeneca de son programme de vaccination contre la covid-19, l’Afrique du Sud a pris un grand retard dans l’immunisation de la population. Pour pallier cette situation, le gouvernement avait commandé entre autres 30 millions de doses du vaccin Johnson & Johnson.
L’Afrique du Sud a interrompu l’utilisation du vaccin Johnson & Johnson (J&J) dans le cadre de sa campagne de vaccination anti-covid-19. C’est ce qu’a annoncé le ministre de la Santé, Zweli Mkhize, au cours d’un point de presse, le mardi 13 avril 2021.
Minister of Health, Dr Zweli Mkhize today announced the temporary suspension of JnJ vaccine following FDA’s similar decision of Johnson and Johnson vaccine rollout in the United States #vaccine #VaccineRolloutSA pic.twitter.com/k4yUhDcAvs— Department of Health (@HealthZA) April 13, 2021
Selon le responsable, la décision a été prise suite à la publication le même jour par les autorités sanitaires américaines d’une note demandant la suspension du vaccin Johnson & Johnson aux Etats-Unis. En effet, la Food and Drug Administration (FDA) a indiqué que des cas de formation de caillots sanguins rares et graves avaient été détectés chez six femmes âgées de 18 à 48 ans, environ 6 à 13 jours après la vaccination avec le vaccin J&J. L’organisme a donc appelé à une suspension par mesure de précaution, alors que plus de 6,8 millions de doses du vaccin avaient déjà été administrées.
Si aucun rapport officiel ne signale la formation de caillots de sang suite à la vaccination de 289 787 agents de santé en Afrique du Sud, le ministre a tout de même décidé de « suspendre volontairement le déploiement du vaccin jusqu’à ce que la relation de cause à effet soit suffisamment interrogée ». Il a indiqué que l’Autorité sud-africaine de réglementation des produits de santé (SAHPRA) sera en charge de l’étude des différentes informations relatives au vaccin afin de déterminer le caractère temporaire ou non de la mesure.
Le ministre a par ailleurs indiqué que la campagne de vaccination se poursuivrait, même avec le retrait temporaire du vaccin J&J. En effet, d’après Zweli Mkhize, 10 millions de doses supplémentaires du vaccin Pfizer ont été négociées et un peu moins de 2 millions devraient être livrés en mai.
En cas de reprise avec J&J, l’Afrique du Sud pourrait disposer d’assez de doses de vaccins pour atteindre son objectif de vacciner une grande partie de la population, d’ici fin 2021.
Faut-il rappeler, les autorités sud-africaines ont également dû stopper le déploiement du vaccin AstraZeneca qui s’était révélé inefficace contre le variant local de la covid-19. En Europe, plusieurs cas de formation de caillots sanguins avaient également été détectés chez des patients qui s’étaient fait inoculer le sérum anglo-suédois.
Carine Sossoukpè (Stagiaire)
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