(Agence Ecofin) - Le président nigérien Mahamadou Issoufou, qui vient d’être réélu pour un deuxième quinquennat avec 92,49% des voix, a tendu, le 22 mars, la main à l’opposition en lui proposant d’intégrer un gouvernement d’union nationale. «Je suis prêt à mettre en place avec l'opposition un gouvernement d'union nationale afin de faire face aux menaces auxquelles le peuple nigérien est exposé. Il n'y a pas que ce défi sécuritaire, il y a d'autres défis: le défi du développement économique et social. Tous ces défis nécessitent une union sacrée», a-t-il dit dans un entretien accordé à l'AFP.
Le Niger qui dispose de frontières communes avec la Libye, l’Algérie, le Mali, le Nigeria et le Tchad fait face à une montée de l’activisme jihadiste armé. Le nord et l’Ouest du pays sont en effet exposés aux attaques d Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) alors que le groupe extrémiste nigérian Boko Haram mène souvent des incursions meurtrières dans les régions du Sud.
«Ce défi sécuritaire nécessite un sursaut national, un rassemblement des Nigériens, y compris ceux de l'opposition. Il faut un large front pour que nous puissions répondre aux préoccupations, aux aspirations de notre peuple. Je suis prêt à discuter et à dialoguer avec tout le monde, avec les partis politiques qu'ils soient de la majorité ou de l'opposition, avec la société civile», a suggéré M. Issoufou.
L’opposition qui a boycotté le second tour de la présidentielle en raison du maintien en prison de son candidat, poursuivi par la justice de son pays dans une affaire controversé de trafic de bébés, a annoncé qu’elle ne reconnaît pas les résultats de ce scrutin.
Pour rappel, Mahamadou Issoufou avait déjà formé un gouvernement d'union nationale en ralliant à lui des ténors de l'opposition, en mettant en avant la nécessité de sauvegarder la stabilité et la sécurité du pays.
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