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Jeune Afrique condamné pour diffamation envers le diplomate ivoirien Youssoufou Bamba

  • Date de création: 30 novembre 2015 12:10

(Agence Ecofin) - La justice française a rendu un premier verdict dans l’affaire qui oppose le diplomate ivoirien Youssoufou Bamba (photo) au magazine français Jeune Afrique, accusé de diffamation. Et le plaignant a eu gain de cause.

Youssoufou Bamba avait demandé au tribunal de condamner Marwane Ben Yahmed, en qualité de directeur de la publication de l’hebdomadaire, à lui verser la somme de X euros à titre de dommages et intérêts, en réparation du préjudice résultant des atteintes portées à son honneur et à sa considération. Le plaignant souhaitait aussi que soit déclarée civilement responsable la société Sifija, en sa qualité d’éditrice de l’hebdomadaire Jeune Afrique.

Dans les faits, le magazine français est poursuivi pour diffamation pour des propos contenus dans un article intitulé « Côte d’Ivoire-Maroc. On a frôlé la crise diplomatique ». Le texte a paru en page 8 du numéro 2825 daté du 1er au 7 mars 2015. Youssoufou Bamba conteste des propos à lui attribués alors qu’il était ambassadeur de la Côte d’Ivoire auprès des Nations Unies.

Jeune Afrique avait écrit : « Les relations bilatérales (...) ont souffert d’un gros couac diplomatique à propos du dossier toujours sensible du Sahara ». Plus loin, l’article précise : « En octobre 2014 à l’Onu, Youssoufou Bamba, l’ambassadeur ivoirien auprès de cette organisation, a qualifié le Sahara de “dernière colonie d’Afrique”, expression que la diplomatie marocaine a aussitôt interprété́ comme un soutien implicite aux indépendantistes du Front Polisario. » Le journal écrit aussi : « Visiblement, l’ambassadeur a parlé sans en référer à sa hiérarchie et s’est placé en porte-à-faux avec la position officielle de son pays, qui n’a jamais reconnu la République arabe sahraouie démocratique (Rasd). »

Après le déclenchement de l’affaire en mars 2015, Jeune Afrique a reconnu que les propos attribués au départ à l’ambassadeur Youssoufou Bamba ont plutôt été tenus par un conseiller de la mission diplomatique ivoirienne l’Onu, François-Xavier Zabavy. Ce dernier représentait son chef à une réunion de la 4ème Commission des Nations unies. Selon Jeune Afrique, François-Xavier Zabavy avait parlé du Sahara occidental comme du « dernier territoire non autonome d’Afrique ». D’où les protestations du Maroc qui a fini par porté l’incident à la présidence de Côte d’Ivoire. Mais Jeune Afrique conteste la relation de cause à effet qui est établie entre cette affaire et le limogeage de Youssoufou Bamba dans la foulée.

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