(Agence Ecofin) - En Côte d’Ivoire, le journaliste Marcel Dezogno a été détenu des heures durant à la Maison d’arrêt militaire d’Abidjan (Mama), le 8 février 2016.
Il a été arrêté car, son téléphone portable a sonné en pleine audience du tribunal militaire d’Abidjan siégeant pour l’affaire de l’assassinat de l’ex-chef de l’Etat, feu le général Robert Guéi.
Le président du tribunal, Tahirou Dembelé, a estimé que le journaliste venait de perturber l’audience. Le magistrat a immédiatement ordonné son arrestation. Marcel Dezogno, qui travaille pour le quotidien « L.G. Infos », n’a été libéré qu’en fin de journée.
Dans un communiqué, le Syndicat national de la presse privée de Côte d’Ivoire (Synappci) a dit tout son soutien au journaliste et a condamné la décision du magistrat Tahirou Dembelé. Le syndicat parle d’une « volonté manifeste du juge Tahirou de l’intimider et de l’humilier ». En revanche, le Synappci interpelle les journalistes et les professionnels des médias sur « la nécessité de rester professionnels dans la recherche, la collecte et le traitement de l'information ».