(Agence Ecofin) - Le PDG de la Société nationale d’investissement (SNI) Hassan Ouriagli a laissé, entendre dans entretien accordé le 21 mars au quotidien marocain L'Economiste, que la holding royale a renoncé à réduire d’environ 18% sa participation dans le groupe Attijariwafa Bank.
«Attijariwafa bank et Managem sont des entreprises de grande qualité, bien gérées, dotées de stratégies claires et ambitieuses pour leur développement et qui ne nécessitent aucunement le recours à un partenaire», a affirmé M. Ouriagli. «Pour Attijariwafa bank, après la réussite du déploiement en Afrique francophone, le challenge actuel est de réussir à s’implanter en Afrique anglophone, voire en Egypte», a-t-il ajouté.
Selon les observateurs, ce changement de cap serait essentiellement motivé par l’importante baisse de l’endettement de la SNI. En effet, au moment de l’annonce de sa volonté de se désengager d’Attijariwafa Bank, en 2010, la SNI traînait des dettes globales de 28 milliards de dirhams. Ces dettes ont été depuis ramenées l’an passé à 7 milliards de dirhams seulement.
«Grâce à une gestion efficiente de la trésorerie, à la cession des parts résiduelles dans les sociétés agroalimentaires et au reclassement des parts de SNI dans la CBAO auprès de la banque, nous avons pu nous désendetter fortement en 2015. La dette financière nette a été ramenée à 7 milliards de dirhams aujourd’hui, soit un gearing très raisonnable de 15%, ce qui laisse largement à la SNI les moyens d’investir à la fois dans de nouveaux projets et de soutenir le développement de ses participations existantes», a noté M. Ouriagli.
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