(Agence Ecofin) - La Banque mondiale a estimé, dans un rapport publié le 23 novembre, que l'éradication de l'extrême pauvreté à l'horizon 2030 pourrait être «hors de portée» en cas de hausse de 4°C du thermomètre mondial par rapport à l'ère pré-industrielle. «Une hausse de la température de 4°C assècherait les récoltes agricoles et menacerait la sécurité alimentaire de millions de personnes», a-t-elle souligné.
Dans l'hypothèse d'une hausse de 4°C, les «événements climatiques extrêmes» (sécheresse, inondations, cyclones…) pourraient devenir la «nouvelle norme», affirme l'institution, qui sonne particulièrement l'alarme sur trois régions du globe (Amérique latine, Moyen-Orient et Europe orientale).
La Banque mondiale a aussi précisé que son objectif d'éradiquer de l'extrême pauvreté à l'horizon 2030 s'annonce déjà «compliquée» dans un contexte de hausse du thermomètre mondial de +2°C.«Sans une action forte et rapide, le réchauffement [...] et ses conséquences pourraient considérablement aggraver la pauvreté dans de nombreuses régions du globe», a-t-elle mis en garde.
Les conséquences pour le développement seraient graves avec un recul des ressources aquatiques, une montée des eaux, un déclin des récoltes et la vie de millions de personnes mises en danger, selon l’institution. Ainsi, le rendement des cultures de soja par exemple, pourrait chuter de 30 à 70% au Brésil tandis celui du blé risquerait d'être amputé de moitié en Amérique centrale ou en Tunisie, avance le rapport.
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