(Agence Ecofin) - Des affiliés d’IndustriALL en provenance d’Afrique, d’Australie, d’Amérique latine et des États-Unis, formant le Réseau syndical mondial de Glencore, remettront une lettre de protestation aux ambassades et consulats suisses au cours de la semaine d’action du réseau du 29 juin au 3 juillet. Cette activité coïncide avec une initiative populaire en Suisse qui fait campagne, apprend-on, pour modifier la législation de sorte à ce que les multinationales ayant leur siège en Suisse, comme Glencore, soit rendues responsables de leurs atteintes aux droits de l’homme ou à l’environnement perpétrées à l’étranger. Si l’Initiative populaire recueille 100 000 signatures, les citoyens helvétiques pourront voter sur la question de savoir s’il faut légiférer à cet égard dans le cadre de la Constitution fédérale.
L’aboutissement du vote est une porte ouverte aux victimes d’atteintes aux droits de l’homme ou à l’environnement, perpétrées par des multinationales suisses dans des pays étrangers, pour faire comparaître l’entreprise concernée devant les tribunaux en Suisse et réclamer des compensations.
Ce sera, croit-on, un coup dur pour les compagnies minières et de négoces multisectoriels suisses qui sont actives en Afrique.
Au rang de ces compagnies figure, en bonne place, le groupe Glencore qui détient un solide portefeuille aux actifs diversifiés sur les matières premières dont les exploitations sont sources de pollution de l’environnement en Afrique. Le Botswana, la République démocratique du Congo, la Namibie, l’Afrique du Sud et la Zambie sont les seuls pays africains qui sont membres, pour le moment, du Réseau syndical mondial de Glencore.
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