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Zambie: contesté par la plupart de ses ministres, le président par intérim refuse de démissionner

  • Date de création: 17 décembre 2014 18:07

(Agence Ecofin) - Premier chef d'Etat blanc d'Afrique subsaharienne depuis vingt ans, le président zambien par intérim Guy Scott (photo) a annoncé, le 17 décembre, qu'il ne démissionnerait pas avant l'élection présidentielle anticipée du 20 janvier bien que la majeure partie des membres de son gouvernement ait demandé son départ. «Laissez-moi souligner le fait que je ne vais pas démissionner» a déclaré M. Scott dans un communiqué, indiquant qu’il souhaite «assurer une transition du pouvoir en douceur».Notant qu'il était le seul habilité à convoquer un conseil des ministres conformément à la Constitution, le président zambien par intérim a estimé que la conférence de presse organisée plus tôt dans la journée  par 14 membres du gouvernement sur 17 pour demander sa démission constituait «un sérieux acte de trahison».Les ministres qui veulent la tête de M. Scott motivent leur démarche par des raisons « morales ».

Guy Scott, qui était vice-président avant la mort du président Michael Sata fin octobre, assure l'intérim présidentiel depuis. D'ascendance écossaise, M. Scott ne peut pas se présenter lui-même à la présidentielle car ses parents ne sont pas nés dans le pays, mais il est très impliqué dans les querelles qui déchirent le Front patriotique, le parti au pouvoir.

Les partisans de Guy Scott ont choisi Miles Sampa, le neveu du défunt président Sata, comme candidat à la présidentielle, tandis que ses adversaires ont désigné le ministre de la Défense Edgar Lungu. Guy Scott a été suspendu du  Front patriotique mi-novembre, après avoir tenté d’évincer M. Lungu de son poste de secrétaire général du parti. Le président par intérim, qui a finalement fait machine arrière en ce qui concerne le limogeage d’ Edgar Lungu,  avait failli provoquer des émeutes à Lusaka.

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