(Agence Ecofin) - « Le plus grand danger, ce n’est pas que notre but soit trop élevé et que nous le manquions. C’est qu’il soit trop bas et que nous l’atteignions.». C’est par ces mots que François Hollande, le président français a lancé la 21ème conférence des parties (COP 21) qui se tiendra jusqu’au 11 décembre prochain.
Réunissant 195 Etats représentés en grande majorité par leurs dirigeants ainsi que 10 000 délégués et autant d’observateurs, cette conférence a pour objectif l’adoption d’un accord universel et contraignant qui permettra aux différents Etats de la planète de maintenir le réchauffement de cette dernière à 2°C par rapport à l’ère préindustrielle. Ils comptent y parvenir en réduisant les émissions de gaz à effet de serre et en mettant en place des mécanismes d’adaptation aux différents changements climatiques qui surviendront inéluctablement.
Les différents Etats ont envoyé, en préludes aux négociations, leurs contributions à l’atteinte de ces objectifs. Selon les experts, la mise en œuvre effective de tous ces engagements ne permettra pas d’atteindre l’objectif des 2°C, qui selon les pays insulaires et la communauté scientifique ne mettront pas la planète à l’abri que changements marqués et rapides.
Différenciées selon les pays et leurs objectifs, ces intended nationally determined contribution (INDC) sont subordonnées, surtout dans les pays en voie de développement, à l’obtention d’un appui international qui sera fourni par le Fonds vert.
Les efforts à consentir pour l’atteinte de l'objectif des 2°C, le financement de ces mécanismes et le caractère juridique (contraignant ou non) de l’acte qui résultera de la conférence seront les principaux points de ces négociations. Se tenant dans des conditions sécuritaires très strictes en raison des attentats perpétrés le 13 novembre derniers à Paris, cette COP 21 porte l’espoir de toute une planète dont l’avenir climatique, mais également économique, sécuritaire et social pour les décennies à venir se joue. « Le succès que la COP 21 est à notre portée.» a déclaré Laurent Fabius, le président de l’événement pour qui ce succès est une obligation absolue, au journal Le Monde.
Gwladys Johnson