(Agence Ecofin) - Le gouvernement sud-africain va maîtriser ses dépenses afin de stabiliser la dette publique et de réduire le déficit budgétaire du pays malgré la morosité du climat économique et la faiblesse de la croissance, a indiqué le ministre des Finances, Nhlanhla Nene (photo), le 21 juillet.
La hausse des taux d'intérêt, la baisse des prix des matières premières et la chute du rand, qui a alimenté l'inflation, réduisent la marge de manœuvre du gouvernement, mais M. Nene estime qu'il sera en mesure de tenir ses comptes.
« La situation devrait s'améliorer ces prochains temps, et le déficit budgétaire devrait être réduit à 4,0% du PIB en 2014/15 (contre 4,2% l'année précédente, ndlr), et 2,8% en 2016/1 », a déclaré le ministre des Finances au Parlement avant le vote du budget.
« Si la croissance continue à décevoir, cet objectif sera beaucoup plus difficile à atteindre», a, cependant, avoué le ministre. «Mais le gouvernement reste déterminé à préserver sa capacité financière, et d'autres mesures seront prises si nécessaire pour atteindre nos objectifs », a-t-il ajouté.
D’autre part, le gouvernement entend stabiliser la dette publique, qui a triplé depuis la crise financière de 2008/09 et devrait atteindre bientôt les 2 000 milliards de rands, soit près de 60% du PIB. Dans ce cadre, l’intérêt se porte sur la fixation d’un plafond aux dépenses publiques. « Ce plafond signifie que les dépenses vont continuer à croître, et la valeur réelle de nos dépenses sociales sera maintenue. Mais les limites budgétaires seront beaucoup plus fortes, et il faudra absolument garantir une répartition efficace des ressources, avec un bon rapport coût-bénéfices », a indiqué M. Nene.
La croissance de l’économie sud-africaine est passée de 3,6% en 2011 à 2,5% en 2012, puis 1,9% en 2013.
Pour 2014, la Banque centrale sud-africaine ne table que sur un taux de croissance de 1,7% cette année, en raison notamment de la longue grève qui a paralysé le secteur du platine pendant plusieurs mois et du nouveau débrayage qui touche actuellement le secteur de la sidérurgie et des constructions mécaniques.
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.