(Agence Ecofin) - La Société de développement du coton (Sodecoton), le fleuron de l’agro-industrie dans le septentrion camerounais, va lancer, dès l’année prochaine, la 2ème phase des recherches visant à introduire le coton génétiquement modifié au Cameroun. Cette seconde phase va durer trois ans, et pourrait aboutir à la vulgarisation des OGM dans la culture dans le pays.
Contrairement à la première phase, dont les recherches se sont déroulées dans un milieu clos depuis 2012, cette fois-ci, l’agro-industriel du coton va expérimenter les OGM en milieu ouvert. Telles sont les principales informations ressorties d’un atelier organisé par la Sodecoton, du 23 au 24 octobre 2014 à Garoua, afin de restituer les résultats de la première phase des recherches sur l’introduction des OGM dans la culture du coton au Cameroun.
Des recherches qui, apprend-on, ont conclu à ce que la variété d’OGM actuellement testée par la Sodecoton présente une meilleure robustesse face aux herbicides, est plus résistante aux maladies et permet d’accroître substantiellement les rendements, a indiqué Célestin Klassou, l’un des chercheurs associés au projet de la Sodecoton.
Bien que les premiers résultats incitent à l’optimisme, le DG de la Sodecoton, Abdou Namba, se veut prudent. «Nous sommes encore loin de la phase de vulgarisation. Le gouvernement, à travers la loi encadrant le domaine, a mis des balises pour éviter tout dérapage. L’expérimentation doit se poursuivre, pour s’assurer que c’est adapter à l’environnement, que c’est sans danger pour les autres variétés de coton», confie-t-il.
Actuellement, la Sodecoton produit annuellement autour de 230 000 tonnes de coton, et envisage de décupler cette quantité, notamment au moyen de l’introduction des OGM. Comme au Burkina-Faso, où cette expérience est conduite avec beaucoup de succès depuis quelques années.
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