(Agence Ecofin) - Capitec Bank une des banques commerciale purement endogène en Afrique du sud, subit la pression des syndicats des travailleurs du secteur de la finance (SASBO), qui critiquent les conditions salariales dans lesquelles travaillent ses employés. La Sasbo a saisi la confédération des travailleurs sud-africains COSATU) pour l'inviter à la soutenir dans ce combat.
Concrètement, la Sasbo étant informée de ce que Capitec Bank finançait des activités de la Cosatu, a attiré l'attention de cette dernière sur le fait que cette action de la banque procède davantage des objectifs de marketing, que de la volonté de soutenir les syndicats. « Nous ne demandons pas pour l'instant à la Cosatu de saboter Capitec Bank, mais nous lui demandons de ne pas recevoir du sponsoring de cette société », a fait savoir Sasbo dans un communiqué publié ce jeudi 26 novembre.
Le syndicat s'appuie sur l'hypothèse selon laquelle Capitec Bank ne souffre pas de mauvaises performances opérationnelles ou financières. La banque a déclaré en effet un résultat avant impôts de 1,5 milliard de rands (105 millions $) pour le compte de son premier semestre s'achevant au 30 août 2015, tandis que ses titres sur le Johannesburg Stock Exchange ont dégagé une plus-value de 77% depuis le début de l'année.
Sur une vidéo postée sur le site internet du syndicat, on peut y voir un employé de Capitec Bank se plaindre en ces termes: « Au quotidien, on apprend que la banque se porte bien, elle connait une bonne croissance, atteint ses objectifs, et se porte bien sur le marché financier. Mais qu'est ce qui est fait pour nous qui travaillons à ce que tout cela arrive? ».
Capitec Bank a rejeté en bloc ces accusations, se défendant même d'accorder à des centaines de jeunes, une première expérience emploi dans le secteur. Elle indique aussi, que la Sasbo ne possède pas un nombre représentatif de membres parmi ses employés. « Ils essayent depuis des années sans succès, de mener des campagnes chez nous, parfois en ayant recours à des allégations mensongères », a commenté Carl Fischer, le responsable marketing et des relations publiques du groupe bancaire.
Idriss Linge
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