(Agence Ecofin) - La Banque centrale sud-africaine a averti contre les impacts négatifs des grèves prolongées dans le secteur minier sur les bilans des établissements de crédit locaux.
«Le secteur bancaire sud-africain fait face à plusieurs risques, dont les grèves prolongées qui entraînent une hausse du chômage et une montée du nombre des clients des établissements de crédit incapables de rembourser leurs dettes», a souligné la Banque centrale dans sa revue sur la stabilité financière publiée le 24 avril. Et d’ajouter : «Ce sont des risques pour le secteur bancaire et peut être même pour la stabilité financière du pays».
Un débrayage qui dure depuis trois mois dans le secteur du platine a jusqu'ici engendré des pertes de 14,5 milliards de rands producteurs (1,4 milliards de dollars) pour les compagnies minières Anglo American Platinum Ltd, Impala Platinum Holdings Ltd et Lonmin Plc.
Pour les salariés de ces sociétés, le manque à gagner s’élève à 6,5 milliards de rands.
Plusieurs banques sud-africaines, dont Standard Bank, FirstRand Ltd et Capitec Holdings Ltd, ont assoupli au cours des quatre dernières années les conditions de prêt aux particuliers à faibles revenus, ce qui les rend très vulnérables à une hausse du chômage ou à une augmentation de l’insolvabilité de cette catégorie de clients.
Certaines autres banques, dont Barclays Africa Group et African Bank Investments ont, cependant, resserré leurs critères de prêt l'année dernière pour réduire les risques liés à la consommation.
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