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L’Archer Capital : « Nous voulons contribuer à la dynamisation de l'économie africaine »

L’Archer Capital : « Nous voulons contribuer à la dynamisation de l'économie africaine »
  • Date de création: 25 avril 2024 16:24

(Agence Ecofin) - L’Archer Capital, première société d’investissement du Congo Brazzaville, est en train de finaliser la levée de fonds de 50 milliards de FCFA de la BDEAC. Gilles Tchamba, fondateur et PDG du groupe a bien voulu répondre aux questions de l’Agence Ecofin concernant la stratégie et les ambitions de cet acteur montant dans le paysage financier de la CEMAC. 

Agence Ecofin : Créé en 2021 à Brazzaville au Congo, L’Archer Capital est un groupe dédié à l’investissement et à l’accompagnement d’entreprises. Après quatre ans d’activités, quel est le bilan de cette initiative ?

Gilles Tchamba : Depuis nos débuts en 2021, L’Archer Capital a connu une croissance remarquable. Nous avons réussi à consolider notre position en tant qu'acteur majeur dans le domaine de l'investissement et de l'accompagnement financier en Afrique centrale. Notre groupe a su saisir les opportunités du marché et répondre de manière agile aux besoins de nos clients notamment pendant la période de riposte Covid où les Etats de la CEMAC avaient des besoins forts en liquidité. En termes de chiffres, nous avons réalisé plus de 30 opérations complexes dans la zone CEMAC, totalisant plus de 1500 milliards de FCFA de fonds mobilisés et plus de 50 milliards de FCFA de titres détenus en portefeuille. Ces résultats illustrent notre engagement à contribuer à la dynamisation de l'économie africaine en facilitant le financement des projets d'envergure. Il s’agit de notre mission et nous la prenons très à cœur ! 

AE : Pour l’instant, avec 1,6 milliard de FCFA d’actifs sous gestion à fin décembre 2023, l’Archer représente 0,25% de parts sur le marché de la gestion d’actifs de la zone Cemac. Quelle est votre stratégie pour élargir votre portefeuille ?

GT: Notre action dans ce domaine est plus récente, nous avons lancé notre filiale d’Asset management en fin 2022 et nous prévoyons de passer à 50 milliards de FCFA d’actifs sous gestion d’ici la fin de l’année. Notre stratégie pour y arriver repose sur plusieurs axes. Tout d'abord, nous continuons à renforcer nos partenariats avec les acteurs clés du marché financier africain, notamment les investisseurs institutionnels et les grands groupes bancaires panafricains. Ensuite, nous nous efforçons d'innover en proposant des produits et des services adaptés aux besoins spécifiques de nos clients, tout en maintenant des normes élevées en matière de gestion d'actifs. De plus, nous cherchons à étendre notre présence géographique en explorant de nouvelles opportunités de croissance dans d'autres pays de la région et au-delà. Enfin, nous restons attentifs aux évolutions du marché et nous adaptons constamment notre stratégie pour saisir les opportunités qui se présentent. Ce sont ces éléments qui font de L’Archer Capital un acteur à part dans notre sous-région.

AE : À la fin de 2023, la CEMAC comptait une quinzaine de sociétés de gestion de portefeuille. Quelle est la valeur ajoutée de votre offre par rapport à la concurrence ?

GT : Nous sommes le partenaire de la quasi-totalité des Etats de la CEMAC, car notre offre se distingue. Tout d'abord, nous mettons l'accent sur l'innovation et l'adaptabilité, en proposant des solutions personnalisées à nos clients. Ensuite, notre expertise régionale et notre connaissance approfondie du marché financier africain, nous permettent de proposer des stratégies d'investissement performantes et adaptées au contexte local. De plus, notre engagement envers l'excellence opérationnelle et la transparence nous permet de gagner la confiance de nos clients et de maintenir des relations à long terme avec eux. Enfin, notre mission sociale et notre volonté de contribuer au développement économique de la région font de nous un partenaire de choix pour ceux qui recherchent un impact positif et durable. Aujourd’hui, notre travail parle pour nous, lorsque la BDEAC souhaite être accompagnée pour sa levée de fonds de 50 milliards de FCFA, elle choisit trois acteurs, de très grande valeur, au Cameroun et un acteur au Congo : L’Archer Capital. 

AE : Justement, vous êtes impliqué dans l’opération de levée de fonds de 50 milliards de FCFA orchestrée par la BDEAC. Quel est précisément votre rôle dans ce processus ?

GT : Notre rôle, avec les trois autres sociétés de bourse sélectionnées, cette opération consiste à agir en tant que consortium arrangeur et chefs de file. Cela implique de mobiliser notre réseau d'investisseurs et nous apportons notre expertise en matière de structuration et de gestion d'opérations financières. Notre objectif est de garantir le succès de l'opération en fournissant à la BDEAC les liquidités nécessaires et en assurant la satisfaction des investisseurs. Cette mobilisation de fonds destinée à la réalisation du projet “AZOBE” (projet de la BDEAC) se termine le 26 avril et doit permettre de financer le développement de notre sous région pour améliorer concrètement la vie de tous et toutes. 

AE : Pour quelle raison principale la période de souscription, initialement prévue pour se conclure le 22 mars, a-t-elle été prolongée ?

GT : La prolongation de la période de souscription a été décidée afin de permettre à certains investisseurs, ayant déjà souscrit, de finaliser les procédures administratives relatives à la mise à disposition des fonds à la BDEAC.

AE : Alors que nous approchons de la conclusion de cette opération, pouvez-vous nous communiquer les résultats obtenus jusqu’à présent ?

GT : Actuellement, les résultats de l'opération de levée de fonds de la BDEAC sont très encourageants. Nous avons réussi à mobiliser un montant significatif de fonds auprès d'investisseurs institutionnels et de particuliers.

« Actuellement, les résultats de l'opération de levée de fonds de la BDEAC sont très encourageants. Nous avons réussi à mobiliser un montant significatif de fonds auprès d'investisseurs institutionnels et de particuliers.»

La demande pour les obligations émises par la BDEAC a été forte, ce qui témoigne de la confiance des investisseurs dans la solidité financière de l'institution et dans les perspectives de croissance de la région. Nous sommes confiants quant à la clôture réussie de cette opération et nous sommes fiers du travail accompli par l'ensemble du consortium.

AE : En plus de la BDEAC, le Gabon a aussi étendu d’un mois la période de souscription de son opération lancée en mars. De même, la RCA peine depuis le début de l’année à mobiliser 50% des fonds escomptés sur le marché de la Beac. Selon vous, pourquoi les acteurs économiques rencontrent-ils de plus en plus de difficultés à lever des fonds sur le marché des capitaux sous-régional ?

GT : De manière générale, on note que, dans la zone CEMAC, l’année 2024 a été celle où les investisseurs ont été très sollicités par le marché des capitaux dès ses premiers mois. Nous croyons pleinement en la capacité de notre marché à être attractif. Il est important que nous nous tournions vers de nouvelles sources d’investissements peu exploitées jusqu’à présent. Il est donc essentiel que les acteurs économiques travaillent en étroite collaboration avec les autorités régionales pour créer un environnement propice à l'investissement et à la croissance économique. 

AE : Certains attribuent ces difficultés à la politique monétaire restrictive menée actuellement par la BEAC. Quel est votre point de vue ?

GT : Il est vrai que la politique monétaire restrictive peut avoir des répercussions sur l'accès au financement pour les entreprises, en particulier pour les PME et les startups. Cependant, il est important de reconnaître que la politique monétaire est souvent guidée par des considérations macroéconomiques et financières visant à maintenir la stabilité économique et à lutter contre l'inflation. Il est donc nécessaire de trouver un équilibre entre la nécessité de maintenir la stabilité financière et celle de soutenir la croissance économique. Dans ce contexte, il est essentiel que les autorités monétaires collaborent étroitement avec les acteurs économiques pour trouver des solutions qui favorisent à la fois la stabilité financière et le développement économique.

AE : Quelles mesures proposez-vous pour dynamiser le marché des capitaux de la CEMAC ?

GT : Pour dynamiser le marché des capitaux de la CEMAC, il est essentiel de renforcer la transparence et la réglementation du marché financier, afin de renforcer la confiance des investisseurs et de réduire les risques. De plus, il est important de promouvoir l'éducation financière et l'accès au financement pour les PME et les startups, qui sont souvent les moteurs de la croissance économique dans la région. Enfin, il est nécessaire de promouvoir l'innovation financière et de développer des produits et des services adaptés aux besoins spécifiques de la région, afin de stimuler l'activité sur le marché des capitaux et d'encourager les investissements à long terme.



 
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